Jeune femme éprise de liberté, Karima affronte la réalité de sa condition et de la rue en se passionnant pour la boxe, au grand dam de son père qui, ancien boxeur lui-même, finira cependant par la soutenir. Fable contemporaine sur l’émancipation par le sport, la lutte contre les déterminismes sociaux et familiaux, La Victoire de Karima est une œuvre hybride, dans laquelle la grande tradition chorale (puisque deux chœurs, l’un d’anges, l’autre de démons, se disputent l’esprit de l’héroïne) se mêle à des accents de comédie musicale et à l’influence de musiques urbaines comme le slam.

Opéra populaire donc, mais aussi participatif : outre que l’association « Boxing Beat » d’Aubervilliers assure les chorégraphies sportives, le public lui-même monte sur le ring ! Scansions et percussions corporelles s’intègrent à la partition à la fois très rythmique et lyrique d’Edwin Baudo, bien connu des jeunes chanteurs du chœur, pour une création inédite, témoin de l’énergie, des doutes et des combats de notre temps.