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Extraits
Extraits

De la mer Rouge à l’Inde - Egypte

Hussein al-Bechari, Mohamed Abou-Zied Mahmoud Salem
Enregistré le 28 janvier 2007

Programme

1.
Plage 1
00:30
Extrait
2.
Plage 2
00:30
Extrait
3.
Plage 3
00:30
Extrait
4.
Plage 4
00:30
Extrait
5.
Plage 5
00:30
Extrait
Des régions montagneuses où la rivière de l’Etbara prend sa source jusqu’au sud de l’Égypte, de la Mer Rouge à Assouan, les Bedjas ou Bécharis vivent leur aventure de nomades. Comme leurs frères les Amarars et les Beni Amers qui évoluent plutôt au nord de l’Érythrée, ces nomades et chameliers sont reliés à l’ancien royaume de Kush qui, situé autrefois dans l’ancienne Nubie, est considéré comme le premier « royaume noir » puisqu’il exista du IXe siècle avant J.-C. jusqu’à 350 après J.-C.
 
Hussein al-Bechari, chanteur et poète béchari, vit à Assouan. Au même titre que les chanteurs nubiens d’Égypte ou du Soudan, il peut utiliser indifféremment la lyre ancienne (tamburah) ou le oud arabe qui, à travers le commerce arabe, s’est imposé dans ces régions. La lyre tamburah des nomades Bedjas de la mer Rouge est de la même famille que la baganna d’Éthiopie. Cet instrument d’origine africaine est le symbole de l’apport africain à l’ancienne civilisation pharaonique. On le retrouve, par le biais du commerce maritime arabe et de l’esclavage à travers la mer Rouge et l’océan Indien, jusqu’au sultanat d’Oman ou sur les rives marécageuses de la région irakienne de Bassorah.
 
L’origine de la lyre nous renvoie à l’époque sumérienne, soit 2800 ans avant J.-C. Les lyres abondent aussi dans la période mésopotamienne, comme instrument privilégié des poètes. En Égypte, il s’agit d’une petite lyre rustique entièrement en bois, assez proche de la tamburah actuelle, qui nous renvoie au premier « royaume noir » de Kush. Alain Weber