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Chœurs d'orgue, la fusion des sons

Publié le 05 mai 2022 — par Philharmonie de Paris

— Répétition de Paroles gelées de Lucia Ronchetti - © Gil Lefauconnier

Dans sa pièce Les Paroles gelées, la compositrice Lucia Ronchetti a imaginé un dispositif original :  les choristes soufflent dans des tuyaux en bois, créant des nuages de son qui prolongent les sonorités de l'orgue Rieger. 

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Le projet Chœurs d'Orgue a été intégré à la programmation de la Philharmonie depuis quelques saisons et a pour particularité d'associer un ensemble vocal professionnel, des chœurs amateurs, ainsi qu'un organiste. Il revêt une ambition à la fois éducative et artistique. La particularité de cette commande est de faire appel à un compositeur ou une compositrice pour orchestrer une collaboration inédite entre chœurs professionnels et amateurs. L'idée, à travers ce concept de chœurs d'orgue, est de prolonger l'acoustique de l'orgue Rieger de la Grande salle Pierre Boulez, en spatialisant différents chœurs amateurs, lesquels sont répartis dans la salle.

Pour ce concert dirigé par Léo Warynski, nous avons ainsi fait appel à l'ensemble vocal Les Métaboles ainsi qu'à six chœurs amateurs : le chœur d'enfants Les Polysons, le chœur Fiat Cantus, le chœur de chambre du Conservatoire à rayonnement départemental de Montreuil, le chœur d'élèves du lycée Van Gogh d'Ermont, l'Ensemble vocal du COGE, ainsi que Stella Maris. Nous sommes heureux de pouvoir relever ce défi avec la compositrice italienne Lucia Ronchetti.

La Philharmonie a ainsi enrichi son parc instrumental de 180 tuyaux d'orgue en bois ; il s'agit désormais de pouvoir réexpérimenter ce dispositif par le biais de nouvelles commandes. La saison 2022-23 présentera une création de Noriko Baba avec l'ensemble vocal Sequenza 9.3 dirigé par Catherine Simonpietri.

Agathe Dignac

— Répétition de Paroles gelées de Lucia Ronchetti à la Philharmonie - © Gil Lefauconnier

Les paroles gelées

L'idée de cette commande était de situer l'orgue au cœur d'une situation dramaturgique plus large. La Philharmonie a commandé des tuyaux d'orgue en bois qui ont été distribués aux choristes, de façon à créer des nuages de son prolongeant les sonorités de l'orgue Rieger. Ainsi, le son de l'orgue se répand dans toute la salle, mais pas par des moyens électroniques. Chaque choriste joue une note unique, mais ces différentes notes réunies créent cinq échelles chromatiques complètes. On peut donc parler d'un « instrument humain » très complexe : les sons fusionnent pour former une entité globale.

Lucia Ronchetti