Soliste par excellence, sorcier du son à la palette de couleurs infinie, Arcadi Volodos explore en un tête-à-tête avec son instrument propice aux confidences la part la plus secrète de ses compositeurs de prédilection. 

Ses formidables moyens auraient pu le limiter aux oeuvres les plus spectaculaires: n’a-t-il pas ébloui à ses débuts avec sa virtuosité électrique ? Tout au contraire, le pianiste russe s’attache depuis de nombreuses années au versant intimiste des partitions qu’il sert, en particulier celles de Schubert et de Brahms. Sa technique transcendante, qui prend la forme d’une vaste gamme de timbres, de nuances et de touchers, peut alors révéler une partie de leur mystère. Artisan exigeant d’une quête sans fin, celle de la vérité des oeuvres, Arcadi Volodos fait partie de ces quelques magiciens du clavier qui font du récital un moment rare, qui se clôt généralement par une généreuse série de bis récompensant l’auditeur attentif.