Après celle donnée par l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra de Zurich sous la direction de Gianandrea Noseda en mars, une nouvelle version du Requiem de Verdi, cette fois par Daniele Gatti à la tête de la Sächsische Staatskapelle Dresden.

La question de la foi de Verdi reste sujette à débat, mais il semblerait quoi qu’il en soit qu’elle était, au mieux, assez tiède. Son Requiem est une pièce intensément personnelle, pensée comme une réponse à la mort et aux questions qu’elle fait naître plus que comme une œuvre à propos de Dieu. La partition fait preuve d’un sens du contraste et d’une efficacité dramatique sans beaucoup d’équivalents, et la lecture rigoureuse qu’en fait Daniele Gatti tend à en faire ressortir les lignes de force et l’architecture dans une atmosphère de gravité. Le chef retrouve Eleonora Buratto, qui avait convaincu dans la même partition en 2022, et s’adjoint la coqueluche des ténors français avec Benjamin Bernheim.