Ghalia Benali et Romina Lischka jettent des ponts entre les musiques extra-occidentales et la musique baroque d’Antoine Forqueray, de Marin Marais et de monsieur de Sainte-Colombe pour une soirée hors normes.

C’est une passion commune pour la musique de monsieur de Sainte-Colombe (1640-1700), maître français de la viole de gambe dont on ne sait que peu de chose, qui réunit Ghalia Benali et Romina Lischka. Donnant régulièrement des concerts à trois violes avec ses deux filles, il eut notamment pour élève Marin Marais. Sa musique était intuitive, inventive, et marquée par une grande liberté dans ses formes comme dans ses harmonies. C’est cet esprit que prolongent Romina Lischka, Ghalia Benali et Vincent Noiret, dans un mélange des genres où le chant arabe de Benali, née en Belgique et élevée en Tunisie, répond au chant dhrupad (chant classique de l’Inde du Nord) de Lischka, tandis que la viole de gambe de cette dernière est secondée par la contrebasse et la chitarra battente de Noiret, une guitare rustique d’Italie méridionale du XVIIIe siècle.