« Croyez bien que la musique de guerre ne se fait pas en temps de guerre. A proprement parler, il n’y a pas de musique de guerre, vous le savez bien. » écrivait Claude Debussy en janvier 1916. Dans le catalogue du compositeur pendant la Grande Guerre, le Noël des enfants qui n’ont plus de maison côtoie des œuvres plus abstraites telles les Etudes pour piano ou les sonates. Que penser alors, de celui qui signait « Claude de France » ?

Pianiste et musicologue de formation, docteur en musicologie, Lucie Kayas est successivement rédactrice française de Deutsche Grammophon (Hambourg), responsable des actions éducatives au théâtre du Châtelet et professeur de culture musicale au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où elle est actuellement en charge de la classe des Métiers de la culture musicale. Parmi ses publications : André Jolivet (Paris, Fayard, 2005) ainsi que la traduction française de la biographie de Messiaen écrite par Nigel Simeone et Peter Hill (Paris, Fayard, 2008), Francis Poulenc (A bâtons rompus, Arles, Actes Sud, 1999) ainsi que, avec Hervé Lacombe, Du langage au style, singularité de Francis Poulenc (Paris, SFM, 2016) .

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Considéré comme le compositeur le plus emblématique de l’esprit français en musique et modèle pour de nombreux musiciens d’aujourd’hui, Debussy a été lié à tous les univers créateurs de son temps – poésie, peinture, danse… Après avoir été admirateur de Wagner, il rejettera toute influence allemande. Musicien dit « impressionniste », il récuse ce qualificatif. Esprit caustique, il porte un regard acéré sur ses contemporains. Pour célébrer le centenaire de la mort de Claude Debussy, ce cycle de conférences permet d’explorer tous les visages de ce musicien énigmatique entre tous.