Paavo Järvi, directeur musical de l’Orchestre de Paris, a accepté de diriger deux orchestres réunis en un seul.

Pertinent rapprochement entre deux compositeurs à la personnalité complexe et sombre : Chostakovitch, auteur de deux massifs impressionnants de symphonies et de quatuors à cordes, peut être qualifié de Beethoven du XXe siècle. À la solennelle et vibrante ouverture d’Egmont, succède le Premier Concerto pour piano, en fait le deuxième dans l’ordre de composition, partition au mouvement lent rêveur, comme suspendu au temps, et au finale empreint d’un mordant savoureux. La Neuvième Symphonie du compositeur russe, une partition brillante et faussement légère, créée à Leningrad en 1945 par Yevgeny Mravinsky, offre un moment de répit entre les deux immenses Huitième et Dixième. Parions que le directeur de l’Orchestre de Paris galvanise ses jeunes troupes avec toute l’ardeur qu’on lui connaît.