Sous les doigts de Jean-Efflam Bavouzet, le charme de la Fantaisie de Debussy prépare le jubilatoire Concerto en sol de Ravel, avant que la Symphonie fantastique ne fasse briller l’Orchestre de Monte-Carlo de mille feux.

Ce concert célèbre trois triomphes de la musique française, dans ce qu’elle a de plus spirituel, sous la baguette de Kazuki Yamada, directeur musical (depuis 2016) de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Debussy n’aura laissé pour piano et orchestre que cette seule Fantaisie, fleuron méconnu de son art délicat. Plus périlleux pour le soliste, le Concerto en sol de Ravel fait office de génial « divertissement » - tel devait être initialement son titre -, que nuance la longue mélodie mélancolique de son adagio. Enfin, l’incontournable Symphonie fantastique, sans doute la plus grande réussite de l’orchestre français au XIXe siècle, témoigne de l’imagination sans limites et de la puissance visionnaire  de Berlioz.