Une légende de la direction, Herbert Blomstedt, retrouve l’Orchestre de Paris pour fêter ses 90 ans avec un bijou symphonique de Mozart et la plus wagnérienne des architectures brucknériennes. Sous sa direction très personnelle, l’Orchestre de Paris déploie des timbres inédits.

Première de la trilogie qui vient clôturer le glorieux massif des symphonies de Mozart, la no 39 demeure mystérieuse quant à son origine. Elle ne sera d’ailleurs exécutée qu’à titre posthume. Bruckner vouait une sorte d’adoration à l’endroit de Wagner. Sans doute nulle part ailleurs que dans la Symphonie no 3 – au sous-titre explicite – le rapprochement n’apparaît plus pertinent. Ample et mouvante, elle distille un parfum de début du monde et prodigue, dans son Scherzo, une urgence inquiète.