Daniel Barenboim rend hommage à son ami Pierre Boulez à travers une de ses œuvres les plus envoutantes et singulières, et un autre rituel, sauvage quant à lui, celui du Sacre du printemps de Stravinski.

Une longue histoire d’amitié, une admiration réciproque et de multiples collaborations liaient Pierre Boulez et Daniel Barenboim. Ce dernier continue avec fidélité d’interpréter les œuvres du maître français. Son Rituel in memoriam Bruno Maderna, s’impose comme une de ses partitions les plus abordables, et des plus singulières. L’utilisation de nombreuses percussions, en particulier une impressionnante série de gamelans, sa pulsation régulière, créent une atmosphère envoutante. Quant au Sacre du Printemps, que Boulez a dirigé toute sa vie et dont il était un interprète majeur, il n’a rien perdu de son pouvoir dévastateur, de sa force tellurique. Une autre cérémonie, sauvage, féroce, comme au premier jour.