Le lyrisme débordant de la partition la plus célèbre de Smetana, le panache, mais aussi le souffle des espaces du grand nord du Concerto de Grieg, l’orchestration rutilante des Tableaux d’une exposition : un programme tout d’éclat et de sensibilité.

La Moldau, une des six parties qui composent Ma Vlast (ma patrie) de Smetana, se veut un hommage à l’affluent de l’Elbe, qui prend sa source dans la forêt de Bohême et traverse notamment Prague. Une chasse sylvestre et l’évocation d’un mariage paysan apportent une touche contrastée à cette partition au généreux cantabile. La pureté expressive fait aussi le prix du Concerto pour piano de Grieg, tout comme le panache de sa partie pianistique, notamment dans une cadence lisztienne endiablée. L’orchestration de Maurice Ravel des Tableaux d’une exposition a beaucoup fait pour la reconnaissance du chef-d’œuvre fantasmagorique de Moussorgski. Rutilante, elle a coloré la partition originelle, aux noirs et blancs d’une sombre grandeur.