Deux pages intensément colorées se font face lors de ce concert. On attend avec impatience la création de ce Troisième Concerto de Magnus Lindberg par Yuja Wang, tandis que Tchaïkovski ne manquera pas de nous éblouir avec sa Sixième Symphonie.

C'est à la suite d’une rencontre avec Yuja Wang que le compositeur finnois Magnus Lindberg s’attelle à la composition de son Troisième Concerto. Taillé sur mesure pour le jeu virtuose de la pianiste chinoise, cette page à la palette puissante porte trois regards différents sur un même matériau musical, « trois concertos en un » selon son auteur.

Imposante et sublime, souvent interprétée comme un « auto-Requiem », la Symphonie « Pathétique » de Tchaïkovski encrypte dans ses quatre mouvements, dont un Finale légendaire pour ses inflexions déchirantes, la récapitulation d’une vie passionnelle et tourmentée. Tumulte, sentiment d’implacable fatum et moments d’élévation religieuse se succèdent dans cette page illustre, que le compositeur avait d’abord qualifiée de « tragique ».

La Valse triste de Sibelius, élégante de prime abord, mais aux accès de passion insoupçonnés, apparaît comme un étonnant point d’équilibre entre Lindberg et Tchaïkovski.

Le Concerto pour piano de Magnus Lindberg est une commande du China National Centre for The Performing Arts, du San Francisco Symphony, du Toronto Symphony Orchestra, de la Philharmonie de Paris - Orchestre de Paris, du NDR Elbphilharmonie Orchester et du New York Philharmonic.