Programme
Distribution
Debussy, Ravel et Bartók ont tous trois écrit pour le ballet, vitrine de l’avant-garde du début du XXe siècle. C’est sans doute ce qui vaut à leurs pages d’orchestre leur caractère sensuel et leur dimension visuelle.
Le Prélude debussyste, au ton antique et pastoral librement inspiré des vers du poète Stéphane Mallarmé, suscite un franc enthousiasme dès sa création. Le danseur étoile des célèbres Ballets russes Vaslav Nijinski lui donnera le goût du scandale en 1912, en transposant sur la scène du ballet l’érotisme du faune et le panthéisme voluptueux du poème orchestral d’origine.
L’immoralité du sujet et le choc des images, dans un décor cette fois-ci urbain et interlope, font aussi polémique en 1926 avec Le Mandarin merveilleux de Béla Bartók. La partition sera mieux perçue sous sa forme de suite orchestrale, écrite dans la foulée du ballet, qui en magnifie l’intensité rythmique et timbrique.
Les deux concertos pour piano de Maurice Ravel traduisent bien leur époque, l’un sous influence du jazz, nouvelle coqueluche des Années folles, l’autre dédié au pianiste Paul Wittgenstein, mutilé durant la Première Guerre mondiale. Si le Concerto pour la main gauche fut un défi pour son compositeur et son dédicataire, il l’est encore pour les interprètes d’aujourd’hui, qui doivent en apprivoiser d’une seule main l’étourdissante virtuosité.
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Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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