Tugan Sokhiev dans son cœur de répertoire, avec la Symphonie n° 4 de Chostakovitch, en compagnie de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris.

Il en avait donné une intégrale avec son bien-aimé Orchestre national du Capitole de Toulouse, dont il a été le directeur musical pendant de nombreuses années et qu’il continue de retrouver régulièrement : Chostakovitch est assurément l’un des compositeurs de prédilection de Tugan Sokhiev. Les Parisiens ont d’ailleurs récemment entendu la Neuvième par Sokhiev et l’ONCT. Cette fois, c’est au tour de la profondément tragique Symphonie n° 4, composée en 1936 durant les pires moments de la terreur stalinienne. « Et s’ils me coupent les deux mains, je tiendrai ma plume entre mes dents et je continuerai d’écrire de la musique », confie Chostakovitch à son ami Glikman à cette époque. Mise de côté par le compositeur lui-même, l’œuvre ne fut créée qu’en 1961.