D’une expérience ponctuelle, le West-Eastern Divan Orchestra est devenu une formation permanente qui réunit de jeunes instrumentistes d’Israël, des États arabes voisins et des territoires palestiniens, qui parcourent le monde pour démontrer, sous la baguette de Daniel Barenboim, que « la musique est le langage de la paix ». Beethoven aussi voulut, à sa façon, rallier ce précepte avec sa Troisième Symphonie. S’il envisagea de l’intituler « Bonaparte » pour saluer les idéaux libertaires de la Révolution française, il révisa sa position lorsque Napoléon partit en guerre contre l’Autriche… Rebaptisée « Eroica », cette page colossale affiche, sauf dans la célèbre Marche funèbre, une vitalité dont la puissance de suggestion ne faiblit jamais, jusqu’à la jubilation sonore de l’impétueux Finale.