À la tête de l’Orchestre Symphonique de la WDR (Cologne), dont il est le directeur musical depuis 2010, Jukka-Pekka Saraste confronte Beethoven et Richard Strauss. Du premier, le chef d’orchestre finlandais dirige l’ouverture d’Egmont et la Cinquième Symphonie, deux œuvres débutant dans une tonalité mineure hautement dramatique avant de s’achever dans le majeur le plus triomphal. Portées par un engagement politique, ces partitions exaltent la lutte pour la liberté. L’ouverture fut d’ailleurs écrite en l’honneur du comte d’Egmont, gouverneur des Flandres entré dans l’histoire pour avoir combattu l’oppression espagnole. Contraste total avec les Quatre derniers lieder de Richard Strauss, des pages à l’atmosphère contemplative, interprétées par l’élégante soprano finlandaise Karita Mattila. Composé à la fin des années 1940, ce cycle sonne comme un adieu intime, déchirant…