L’un est allemand, mais vit entre Paris et New York, l’autre est français, installé à Berlin. S’ils sont tous deux des fils spirituels de Helmut Lachenmann et sont habités par le sacré, leurs musiques ne pourraient être plus dissemblables.

Inspiré par un essai théologique de Margareta Gruber, le triptyque riss s’est ouvert en 2017, pour le projet Genesis, à l’occasion des 40 ans de l’Ensemble intercontemporain : Mark Andre s’attachait au septième jour de la Création, évoquant une soudaine déchirure/fissure (riss) dans le ciel par « des interstices entre des failles de temps et de sons ».
Le mot hébreu « mar’eh » est lui aussi très présent dans la Genèse, pour désigner la « vision », l’aura ou la beauté d’un visage, inspirant à Matthias Pintscher un concerto pour violon solaire et prismatique. Absent de la Genèse mais présent dans le reste de L’Ancien Testament, « nur » signifie la « fournaise ardente » : la fournaise de l’ensemble, dans laquelle le piano brûle de tous ses feux…

Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris