Premier rendez-vous de la saison avec le chef finlandais Jukka-Pekka Saraste et la puissante Sixième Symphonie de Mahler, « la seule sixième, malgré la Pastorale », selon Berg.

Si sa fin, sans rémission, a pu justifier son sous-titre « Tragique », ce dernier ne rend pas compte de la variété de ses climats, de la fièvre de sa marche inaugurale et des tensions paroxystiques de son Finale. Selon Alma Mahler, celui-ci  évoquait pour le compositeur le « héros frappé par les trois coups du destin, dont le dernier l’abat comme un arbre ».  Une marche inaugurale fiévreuse, un Finale à la tension paroxystique : l’œuvre brasse des forces herculéennes. À la beauté pure de son Andante répondent les sublimes errances vocales interprétées par le baryton français Stéphane Degout, interprète sensible d’un des plus beaux cycles de Lieder du compositeur, dont Mahler écrivit lui-même les textes