Leur tandem emporte l’enthousiasme depuis les premières heures : Nikolaï Lugansky et Mikhaïl Pletnev sont à la Philharmonie pour deux soirées de concert consacrées à Chopin et Tchaïkovski. Au programme de cette première soirée, le Concerto n° 1 du Polonais.

Ils sont pianistes tous les deux, mais Pletnev est « passé » à la direction en fondant son Russian National Orchestra en 1990, plus ou moins à l’époque où Lugansky raflait les prix dans les plus grands concours internationaux. Les voilà dans un programme où ils excellent littéralement – le Chopin de Lugansky est universellement admiré, tandis que Tchaïkovski représente en quelque sorte l’ADN du Russian National Orchestra, intime des symphonies du compositeur depuis sa création. Le Premier Concerto de Chopin explore à la fois la virtuosité (en particulier dans son rondo final) et la rêverie, notamment dans sa Romance, « doux regard tourné vers un lieu où un millier de souvenirs heureux vient à l’esprit » selon le compositeur. La Symphonie n° 2 de Tchaïkovski, surnommée « Petite Russienne » (comme on appelait l’Ukraine à l’époque), se nourrit de mélodies populaires.