Retour aux origines du plus anglais des compositeurs d’origine allemande avec ces airs intimistes composés entre 1724 et 1726. Un moment de grâce concentré dans des Arts Florissants réduits à l’essence de leurs effectifs et les solistes Rowan Pierce et James Way.

Les Neuf Airs allemands sont de ces rares pièces composées par Haendel dans sa langue maternelle. Les textes de Brockes, un poète qui l’a déjà inspiré pour une Passion en 1716, y gagnent un charme mélodique et une intensité de recueillement éloignés du spectaculaire des grands oratorios profanes ou bibliques aujourd’hui plus populaires. Les Arts Florissants, conduits du clavecin par William Christie et toujours en dialogue avec les générations cadettes, distribuent ces petits bijoux de musique de chambre vocale baroque avec violon, flûte ou hautbois obligés à la soprano Rowan Pierce et au ténor James Way. L’occasion de découvrir deux voix tout en nuances et en subtilité dans un répertoire plus intimiste que celui de l’opéra qu’ils fréquentent assidûment.