La Première Symphonie de Schumann porte en exergue un vers du poète Adolph Böttiger : « Dans la vallée fl eurit le printemps ». Mais il avait aussi pensé donner un titre au deuxième mouvement, Soir, qui suggère ainsi le cycle plus bref des jours.
C’est également un tableau saisonnier haut en couleur que peint Berlioz avec les six mélodies pour voix et orchestre de ses Nuits d’été op. 7 (sur des poèmes de Théophile Gautier tirés du recueil La Comédie de la mort).
Berlioz n’a jamais dirigé ni entendu ses Nuits d’été comme un tout. Néanmoins, ce recueil de mélodies forme un ensemble cohérent – un cycle – de par leurs atmosphères contrastées, de la Villanelle initiale, avec ses perles de rosée qui se détachent comme des gouttes sonores, jusqu'à L’Île inconnue fi nale, avec son rythme de barcarolle évoquant le mouvement des vagues.