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1913
du 24 au 28 février 2009
Toute la programmation

Brussels Philharmonic

The Orchestra of Flanders
Concert
Cité de la musique - Salle des concerts

Programme

Distribution

Anton Webern
Cinq Pièces op. 10
Alban Berg
Altenberg Lieder
Claude Debussy
Jeux
Entracte
Igor Stravinski
Le Sacre du printemps
Brussels Philharmonic
Michel Tabachnik , direction
Anna Radziejewska , mezzo-soprano
C’est le 29 mai 1913, dans le nouveau Théâtre des Champs-Élysées, qu’eut lieu la première du Sacre du printemps, sous la direction de Pierre Monteux.

Ce fut une émeute, qui a fait couler beaucoup d’encre. La musique - largement inaudible dans ces conditions - n’était qu’un sujet de scandale parmi d’autres. Ce qui était visé peut-être avant tout, c’était la chorégraphie de Nijinski, qui venait de déplaire deux semaines auparavant avec son ballet sur la musique de Debussy, Jeux.

Ces partitions, nées d’un prétexte chorégraphique (les rites païens de l’ancienne Russie pour le Sacre, une partie de tennis pour Jeux), étaient pourtant de véritables bombes à retardement.

Le Sacre et Jeux font écho, d’une manière moins immédiatement choquante peut-être, aux révolutions que les Viennois introduisaient dans la forme (on avait rarement entendu pièces plus brèves que l’op. 10 de Webern ou les Altenberg Lieder de Berg, qui firent également scandale le 31 mars 1913).

Ces deux oeuvres ont radicalement remis en question la temporalité classique de l’oeuvre musicale.

Jeux, pour reprendre les termes de Pierre Boulez, est une pure musique « de la transition, une forme sans contours contraignants, où tout se transforme ». C'est une pièce qui égale, dans le renouvellement incessant du travail thématique et dans l'art de la variation, les pages les plus denses de Webern.

Tandis que Le Sacre du printemps devait devenir le modèle d’une construction par montage, par coupures abruptes, une musique faite de facettes ou de plans alternés, un chef-d'oeuvre de vitalité d'une invention prodigieuse.
Coproduction Cité de la musique, Brussels Philharmonic