Les photos du violoncelliste Mstislav Rostropovitch encourageant les Berlinois à briser le mur ont fait le tour du monde. Il raconte lui-même : « J’ai pris le premier avion pour aller y jouer des Suites de Bach, les plus joyeuses pour célébrer l’événement. Mais je ne pouvais pas oublier tous ceux qui avaient laissé leur vie… J’ai donc joué la sarabande de la Troisième Suite à leur mémoire, et j’ai remarqué un jeune homme qui pleurait. »

(Libération, novembre 2005) Deux mois avant cet événement mémorable, le compositeur Helmut Lachenmann en célébrait un autre, à sa manière : le Bicentenaire de la Révolution française, auquel son quatuor à cordes, dont le titre est emprunté à l’Orphée de Gluck, rend un discret et bel hommage. « Un plaidoyer de l’imagination pour les habits neufs de l’empereur », dit-il.