Un acte de piété archéologique", des "personnages fantoches", "une odeur de poussière et de renfermé"... les mozartiens les plus sensibles ne se sont pas privés de dénigrer le genre de l'opéra seria d'une manière générale et les opere serie de Mozart en particulier. Il n'est d'ailleurs même pas question d'évoquer ses œuvres de jeunesse à travers ces dénonciations mais le grand opéra de la maturité La clemenza di Tito. Ce n'est donc que depuis très peu de temps que l'on prend la peine de découvrir les œuvres de l'adolescence telles Mitridate ou Lucio Silla qui nous réservaient bien des surprises par delà le temps : sens de la dramaturgie et de la vocalité, qualité de l'écriture et de l'orchestration... animent ces œuvres et justifient, en toute évidence, l'immense succès qu'elles connurent à leur création.