C’est la version italienne de l’Orfeo de Gluck, créée en 1769, que présentent la mezzo-soprano Cecilia Bartoli et Les Musiciens du Prince – Monaco, dont elle est directrice artistique. Une production, ici en format concert, applaudie au Festival de Salzbourg en 2023.

Entre les pionniers Peri, Caccini et Monteverdi, le facétieux Offenbach et le plus contemporain Philip Glass, Gluck apparaît comme le maître des équilibres. Réformateur d’un genre qu’il estime décadent de vocalité, il renoue des liens poétiques entre musique et livret, et décline le mythe ovidien, fondateur de l’opéra, en plusieurs versions d’un même ouvrage. Cet Orfeo ed Euridice, deuxième du titre en italien et antérieur à son cousin français de 1774, resserre l’intrigue en un acte, évince le happy end et confie le rôle-titre à un castrat soprano. Une tessiture dans laquelle la mezzo-soprano italienne Cecilia Bartoli rayonne d’intensité dramatique aux côtés de la non moins lumineuse Mélissa Petit et de ses fidèles Musiciens du Prince – Monaco.