Le partenaire historique de Jacqueline du Pré et de Martha Argerich est l’interprète privilégié des grands chefs-d’oeuvre romantiques. En témoigne ce recital, consacré à Beethoven, Schubert et Alban Berg.

Dans sa soixante-quinzième année, le pianiste américain installé à Londres n’aime rien tant que se confronter aux œuvres-monde, dont on n’a pas trop de toute une vie pour percer les secrets.  Quels meilleurs exemples que les avant-dernières sonates  de Schubert et Beethoven ? Du premier, il narre son épopée peut-être la plus flamboyante et du second un ouvrage qui commence intimement, se poursuit vers les tréfonds du doute, pour s’achever dans une exaltation où la vie reprend le dessus. L’expressionniste Sonate de Berg, celle-là même avec laquelle l’artiste fit ses débuts européens au Wigmore Hall en 1961 et les délicieuses Danses allemandes de Schubert, apportent un contrepoint tour à tour dense et léger.