Après les Variations Goldberg présentées en 2019, Pierre-Laurent Aimard affronte un autre monument de Bach, le Deuxième Livre du Clavier bien tempéré, qui n’a jamais cessé d’émerveiller et d’influencer auditeurs, interprètes et créateurs.

Ensemble composé de deux Livres de 24 préludes et fugues chacun, écrits dans toutes les tonalités, Le Clavier bien tempéré a toujours fasciné les plus grands compositeurs. Mozart l’avait à portée de main au cours des dix dernières années de sa vie, Beethoven en interprétait des pans entiers dès l’âge de onze ans et Chopin en jouait des extraits avant de travailler son piano. Loin de l’image parfois sévère qu’on accole parfois à l’œuvre – plus liée à son aspect monumental qu’à son contenu véritable –, Schumann la considérait comme un ensemble de « pièces de caractère ». Car au-delà de leur architecture d’une solidité à toute épreuve, maintes pages abordent des zones émotionnelles nouvelles et infiniment variées.