Goldberg Nô
Programme
Quel rapport entre le théâtre nô et les Variations Goldberg ? Un cadre contraint, une forme sophistiquée, une quête de l’équilibre, et surtout une exigence implacable, une subtilité, une inlassable réinvention…
On doit à Masato Matsuura et Frédérick Haas la conception de ce spectacle qui éclaire cette aria et ses 30 variations d’une lumière nouvelle. Le rôle de la musique dans le nô consistant, en même temps qu’à plonger le drame dans l’atmosphère adéquate, à lui fournir son rythme, la basse obstinée des Goldberg y fait merveille. Quant aux contrastes des variations, ils susciteront dans l’esprit des spectateurs l’intrigue que ceux-ci sont à même d’imaginer. La seizième, par exemple, prend des allures d’ouverture à la française et signale comme un nouveau départ. Un second acte, peut-être ? « Dans l’écriture japonaise, résume Haas, on perçoit le sens des choses au-delà du signe. Ceci nous importe davantage aujourd’hui que l’aspiration classique à trouver le mot juste. »