Le percussionniste cubain Abraham Mansfarroll Rodriguez dessine les contours du concert donné en hommage au trompettiste américain Dizzy Gillespie.
Sa découverte de Dizzy Gillespie
C’est en 1987, au festival de jazz de La Havane, à Cuba, qu’Abraham Mansfarroll Rodriguez découvre Dizzy Gillespie. Encore étudiant à l’école nationale d’art, il est épaté par la technique atypique du grand trompettiste américain et par son aisance à interagir avec le public.
Pourquoi un hommage à Dizzy
Pour Mansfarroll, Dizzy est un des premiers musiciens nord-américains à oser mélanger le jazz avec d’autres cultures musicales. Il s’inspire de son parcours, de ses voyages et de ses compositions aux sonorités plurielles qu’il réinterprète à sa manière. Un hommage qu’il qualifie de « rythmé », l'hommage d’un percussionniste à un trompettiste.
La construction de l'album : un voyage aux sonorités afro-caribéennes
Entre relectures et compositions originales, Mansfarroll a construit son album autour de la thématique du voyage retraçant le parcours de Dizzy Gillespie.
Il est introduit par « Tin tin deo », réinterprétation d’un titre composé par Dizzy avec le percussionniste cubain Chano Pozo. C’est alors que commence le voyage musical au nord de l’Afrique, plus précisément en Tunisie, avec une réinterprétation de « A Night in Tunisia ». Puis il nous emmène au Congo avant de rejoindre les Caraïbes, les États-Unis, Cuba et Haïti pour finir dans la baie de Guantánamo.