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Le chœur, une tradition millénaire

Publié le 03 juillet 2025

— Corridor de Vasari - © Tessa Chung

Un temps fort dédié à la richesse et à la diversité du chant choral, de la Renaissance à nos jours.

Une « tradition millénaire, décidément bien vivante » : ainsi parle Thierry Escaich du chant choral, à la fois en France et ailleurs. Pratique la plus accessible à tous, il ne nécessite aucun matériel, contrairement à la musique instrumentale : on utilise le même organe pour parler et pour chanter. Plus de trois millions de personnes en France actuellement chantent dans un chœur, enfants et adultes confondus.

— Teaser « Les Plaisirs du Louvre » | Ensemble Correspondances

Pratique amateure et pratique professionnelle peuvent d’ailleurs tout à fait s’entrecroiser, comme le montre le concert du samedi 27 : l’ensemble Correspondances de Sébastien Daucé est rejoint par la Maîtrise de Caen ainsi que par les jeunes du projet EVE, projet socio-éducatif porté par la Philharmonie et initié en 2018.

— Missa et ecce terræ motus dans Messe « Tremblement de terre » d'Antoine Brumel

La riche histoire du chant choral et ses développements actuels lui confèrent un visage protéiforme dont ce nouveau temps fort à la Philharmonie s’applique à évoquer quelques aspects. La programmation fait ainsi le grand écart entre la Renaissance et aujourd’hui. Du côté plus « ancien », outre les œuvres de compositeurs du Grand Siècle interprétées sous la direction de Sébastien Daucé, Björn Schmelzer mène son ensemble Graindelavoix dans la Messe « Tremblement de terre » d’Antoine Brumel. Il en donne une interprétation « anti-historiciste » dans l’écrin industriel de la Fondation Fiminco à Romainville. Raphaël Pichon revient quant à lui avec son ensemble Pygmalion à la musique de (ou plutôt des) Bach ; il tisse comme à son habitude tout un programme mettant en regard les filiations et influences qui se jouent dans l’Allemagne luthérienne de cette époque.

— J.S. Bach: Lobet den Herrn, alle Heiden BWV 230 | Pygmalion, Raphaël Pichon

Répétitif, haletant, obsessionnel : tel est le fil rouge du nouveau spectacle de Simon-Pierre Bestion, qui réunit les chanteurs et les instrumentistes de La Tempête autour de la musique de Pärt (la Philharmonie propose une clé d’écoute consacrée au Miserere avant le concert), de Glass et de Jehan Alain. La création contemporaine est illustrée par deux ensembles menés par des artistes féminines. La chanteuse franco-camerounaise Sandra Nkaké propose trois concerts participatifs avec son trio, où elle rend hommage aux femmes qui l’ont inspirée, tandis que Kat Frankie se produit avec son récent projet, B O D I E S : huit chanteuses a cappella dans un répertoire qui mêle des arrangements de chansons de l’Australienne et des partitions écrites spécialement pour l’ensemble.
 

— Versailles par B O D I E S à la Philharmonie de Berlin