Le coup d’envoi est donné avec La Fleur et l’Oiseau, une création inédite en hommage au mythique pianiste et compositeur martiniquais Marius Cultier (mort en 1985, à 43 ans), pionnier emblématique du jazz créole, qui a déposé une empreinte indélébile dans l’histoire des musiques caribéennes. Le percussionniste David Donatien orchestre ce concert exceptionnel aux côtés du chanteur Ralph Thamar et de plusieurs musiciens, notamment Christophe Chassol (jeudi 15 mai, 20h – Salle des concerts).

Figure ascendante de la scène jazz actuelle, Sélène Saint-Aimé – contrebassiste, chanteuse, compositrice – restitue sa vision singulière de la créolité en revisitant, à la tête de son trio, des chansons traditionnelles de la Louisiane, des Antilles et de la Réunion avec une inventive liberté de jeu (samedi 17 mai, 18h ; dimanche 18 mai, 16h – Amphithéâtre).

Adepte d’un langage aussi aventureux que métissé, l’illustre chanteur et poète Anthony Joseph – originaire de Trinité-et-Tobago – amène les sonorités caribéennes à se mêler au jazz, au funk, à la pop ou encore au hip-hop. Accompagné de cinq musiciens, dont Dave Okumu (basse, guitare), il déploie The Caribbean Is Everywhere, une soirée résolument panoramique au croisement du spoken word et de l’expérimentation sonore (samedi 17 mai, 20h – Salle des concerts).

Née d’une mère haïtienne et d’un père français, la pianiste Célimène Daudet porte sur scène – dans le sillage de son superbe album Haïti mon amour (2021) – un vibrant Portrait d’Haïti. Ici, elle interprète des morceaux de trois grands compositeurs haïtiens (Justin Élie, Ludovic Lamothe, Edmond Saintonge) qui, ponctués de poèmes (René Depestre, Louis-Philippe Dalembert), entrent en résonance avec des images du photoreporteur Corentin Fohlen (dimanche 18 mai, 16h – Le Studio).

Cette intense traversée des Caraïbes s’achève avec un concert du groupe antillais Kassav’, ambassadeur légendaire du zouk – genre musical apparu dans les années 1970 qui conjugue funk, rock, gwoka guadeloupéen et ti-bwa martiniquais en un alliage irrésistiblement dansant (dimanche 18 mai, 20h – Grande salle Pierre Boulez).