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Ivry Gitlis, le sens du partage

Publié le 13 décembre 2018 — par Michel Le Naour

— Grand entretien : Ivry Gitlis

L'Homme et Dieu

C'est quand même une drôle d’histoire, cette relation entre l’homme et l'au-delà, c'est ça que je dirais.  En vérité, moi, je crois qu'on a fabriqué Dieu pour expliquer tout ça parce que c'était inexplicable.  À un moment, il fallait bien dire comment ce monde est arrivé, comment nous sommes là, pourquoi.  Y a eu les chèvres, les vaches, y a eu les léopards et les tigres.  Y en a moins.  Ça me fait mal au cœur de savoir qu'on les tue constamment.  Des animaux d'une beauté extraordinaire et on a le droit de les tuer ? Vraiment. C'est horrible.  Il paraît que certains de ces animaux, tous les ans, quelque chose comme 70 différentes nouvelles espèces disparaissent.  C'est quand même incroyable. De quel droit on fait ça ?  Tout simplement parce que nous, étant donné qu'on a une boulette sur les épaules appelée "cerveau", on croit qu'on a une supériorité quelconque.  Eux ne font pas des choses qu'on fait.  Ils ne font pas des guerres, des atrocités, des horreurs qu'on a tous plus ou moins vécues, ce dernier siècle.  Un peu plus jeunes, un peu moins, on en a vu d'un peu plus près, mais...  Il est inimaginable de penser ce que l'homme fait et ce que les animaux ne feront jamais.  Je ne sais pas si je crois en Dieu en tant qu'une entité connue, touchable, visible, tangible, etc.  Mais certainement, je ne peux pas ne pas croire que quelque chose...  Je ne sais pas, c'est une question constante. Qu'est-ce qui a fait tout ça ? Alors, appeler ça Dieu...  Fallait bien donner un nom.  Je voudrais pouvoir croire vraiment dans les choses tangibles comme ça de Dieu, oui.  Avec lequel on peut converser. D’ailleurs, tu sais, dans la religion juive, la conversation entre le peuple, les gens est très commune. On parle avec Dieu.  "Sois béni, Toi, qui es aux cieux." Mais enfin, on parle avec...  C'est dans la conversation quotidienne.  Alors, je ne sais pas. Est-ce que Dieu, c'est Celui qu'on porte chacun en nous ?  Alors, y a des millions et des milliards de Dieu sur la terre.  Et y a toute la Bible, un livre extraordinaire, d’ailleurs, qui n'a presque rien à faire avec la religion.  C'est un livre d'histoire humaine. On parle de l’amour, on parle même de la sexualité de l'amour.  C'est quand même extraordinaire. Un livre religieux, enfin !  Ce n’est pas pour rien qu'on appelle des bibliothèques.  

Mon violon

Je fais de la musique depuis 90 ans.  Tu sais, y avait un temps, j'ai essayé de cacher mon âge parce que. C'est difficile pour attraper quelque chose, si on est un peu déjà comme ça.  C'est quand même curieux, mais je voulais un violon à 4 ans.  Je ne sais pas pourquoi.  Est-ce que j'ai vu un violon ? Je n’en sais rien, mais j'en voulais un.  On n'était pas riches, c'est le moins qu'on puisse dire.  Alors, pour mon 5e anniversaire, des amis, des cousins, des cousines, des tantes, des oncles se sont tous cotisés et m'ont acheté un violon.  Mais je n'ai commencé vraiment à travailler ou jouer du violon que vers l'âge de 6 ans.  Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant cette année de traversée du Styx.  Je ne sais pas. Entre 5 et 6 ans.  Et je ne sais pas ce qui m'a fait commencer vraiment. Je ne me rappelle pas exactement.  On m'a mis le violon dans la main et j'ai commencé à jouer tout à coup. Par exemple, dans la rue, quand je vois des musiciens de rue, il y a souvent des violonistes.  Ils ne sont pas tous des Paganini ou des Kreisler, mais ils sont aussi près de l’instrument qu’on pourrait l’être, si on n'était pas violoniste vraiment encore.  Quand on prend un violon et qu'on joue, qu’est-ce qui fait que tu prends l'archet comme ça ?  Que tu prends ce violon par le manche et que tu le mets là, comme ça ?  Et comment tu tiens la main ?  Comment tu tiens l'archet ?  J'apprends en regardant ces gens comment est l'approche naturelle pour tenir l'archet.  Parce qu'évidemment, tu as des professeurs.  "Il faut tenir l'archet comme ça. Titititi, papapapa."  Mais en fait, quand tu prends quelque chose dans la main...  Quand je te prends la main, je te prends la main.  On ne va pas dire qu'il faut prendre ta main comme ça ou comme ci.  Ben, oui. Et tu prends l'archet.  Et tu prends le violon. Y a quatre cordes.  C'est un mystère total.  Je ne sais pas qui a inventé cette espèce de cacophonie, cette espèce de monstruosité, dans un sens.  Une chose complètement loufoque, coucou, enfin.  Tu vois une espèce de forme un peu comme ça...  Tu as un morceau de bois noir qui va au-dessus, là.  Tu as deux trous de "f" dedans. Pourquoi le "f" ? Bon...  Dans quelle langue ça peut commencer ?  C'est complètement loufoque, je veux dire.  Il n'y a rien de logique, quelque part.  Alors, justement, s'il n'y a pas de logique dans cela, pourquoi on se rassure avec des formes, avec des préjugés, avec des dogmes ?  "Ça, c'est bon et ça, ce n’est pas bon."  En vérité, la musique devrait, avec le violon, être comme si un enfant de 3 ans prend le violon et commence à faire. C'est ça, la musique.  

Yehudi et Ivry

Moi, je ne suis pas un messager, je ne suis pas un "massager" non plus.  Mais peut-être que quelque chose d'autre m'a utilisé comme instrument pour passer quelque chose, dont je ne sais pas exactement ni le début, ni la fin.  Comment on dit, le bout ou l'aboutissement ? Bon...  Et je préfère dans un sens que ça soit peut-être comme ça.  Parce que ça veut dire quoi : "On est là pour faire un message" ?  C'est un peu prétentieux, n'est-ce pas ?  Bon, je viens d'un peuple où y avait des prophètes, mais ils prophétisaient des choses qu'ils ne savaient pas.  Pas qu'ils savaient.  Ils ne savaient pas qu'ils étaient prophètes, peut-être.  Je ne sais pas si Beethoven savait qu'il était Beethoven vraiment.  Je crois qu'à un moment ou un autre, il a dû le savoir, il en a souffert.  Il a eu une vie terrible, dans un sens.  Il a eu des moments extraordinaires, évidemment.  Et quand on pense à cette petite merveille qui s’appelait Wolfgang Amadeus Mozart, le seul équivalent au XXe siècle, un peu, pas dans la même universalité, c’était Yehudi Menuhin, l'enfant prodige du siècle.  Et finalement, il a payé cher, de sa vie.  Moi, j'ai connu Yehudi, et même bien. Oui, vraiment. On était, ça fait prétentieux de dire "amis", oui, mais on l'était. Un jour, je me suis trouvé tout seul avec lui, par hasard, comme ça.  C'était dans une croisière musicale, dans sa cabine. Il était en train de sortir son violon et il m'a dit : "Ivry, à quel point je t'envie, toi..."  Oui, je ne me rappelle pas exactement les mots, mais il croyait que moi, j'étais très libre, comme ça, dans ma vie, alors que lui, depuis son enfance, il était Yehudi Menuhin. En plus, il s'appelait Yehudi. Tu sais ce que ça veut dire "Yehudi" ?  Tu ne sais pas ce que ça signifie en hébreu ?  Ça veut dire "Juif".  Tu ne le savais pas, ça ?  C'est extraordinaire. Ses parents l'ont appelé Yehudi.  Ce n'est pas un nom qu'on donne communément.  "Ivry", en vérité, ça veut dire "Hébreu" aussi.  Mais c'est moi qui me suis donné ce nom-là pendant la guerre.  On était en Angleterre, on attendait les Allemands, et moi, je m'appelais Yitzhak-Meir.  "Yitzhak", c'est "Isaac".  Le fils d'Abraham dans la Bible.  Je m'appelle Yitzhak, ça veut dire "Celui qui va rire".  Mais tu connais l'histoire ?  Lorsque sa mère qui avait...  Comment elle s'appelait ? Sarah ! La femme d'Abraham.  Un ange était venu lui dire : "Sarah..." Elle avait 90 ans.  "Sarah, tu vas avoir un bébé."  Et elle : "Tu te fous de ma gueule !" Elle a rigolé.  Elle a éclaté de rire. Puis, elle a eu un bébé et elle l'a appelé Yitzhak, "Celui qui va rire".  Alors, moi, je m'appelle Isaac.  Tous me disaient : "Si les Allemands te demandent comment tu t’appelles et que tu dis Isaac, tu vas être tout de suite..."  Mais moi : "Je ne baisserai jamais ma tête devant ces devant ces bandits » Mais un jour, j'étais dans la plus petite pièce de la maison, et c'est là qu'on pense le plus, peut-être, et j'ai pensé : "Si je change, il faudra que ça soit la même initiale et un nom hébreu."  Quand je suis sorti, j'ai dit tout d'un coup : "Ivry !"  "Ivry", ça veut dire "Hébreu".  Et en plus, on a dû quitter Paris deux jours avant les Allemands. D'abord, pour Saint-Jean-de-Luz où Jacques Thibaud nous a fait venir, mais les Allemands nous ont tant aimés qu'ils sont venus après nous.  Finalement, on a pris le dernier bateau qui a quitté Bayonne, pour aller en Angleterre.  Il faisait un temps absolument extraordinaire.  Les Allemands appelaient ça « Hitler Wetter », « le temps de Hitler », car il faisait beau, tout le temps pour rouler... Et puis, à Paris, il y a une partie de Paris qui s'appelle Ivry-sur-Seine.  D'ailleurs, j'ai voulu toujours savoir d'où vient ça ici.  À côté, y a Villejuif.  Et à côté, y a Ivry. Alors, moi, je me demande. Mais alors, comme on a dû quitter, c’était une manière pour moi de combler la tristesse du fait d’avoir quitté Paris, cette ville qui est tombée comme un château de cartes.  Alors, je me suis appelé Ivry aussi.

Après la guerre

Bon, je suis venu à Paris à l'âge de 13 ans et demi.  C'était au début des années 30. En 33, 34.  Et on a quitté Paris en juin, ou quelque chose, 40.  C'est-à-dire juste après l'invasion.  Et on a quitté avec le dernier bateau de Bayonne.  J'ai connu Paris comme enfant, plus ou moins.  Je suis revenu à Paris, la première fois, c’est drôle, vraiment, peu de temps après la guerre.  C'est très curieux, j'y pense souvent.  L'image, le sentiment...  Y avait je crois, le premier Concours Jacques Thibaud, en 46 ou 47, un truc comme ça.  Je voulais y participer, mais c'était surtout une excuse pour aller à Paris.  Je sais pas ce qui s'est passé, je ne suis pas sûr d'avoir participé.  Non, non. J'ai participé plus tard, oui.  Tu sais, c'est comme si on venait presque étant fantôme soi-même.  Tu es là, mais tu n'es pas toi vraiment. Tu es...  Tu es une image de quelque chose qui pourrait être toi,  mais enfin, qui est un fantôme.  Et c'était comme ça que j'ai retrouvé Paris, la première fois.  Il faisait assez froid déjà, c'était en octobre.  C'était des gens de la famille de Thibaud, d’ailleurs, qui m'ont hébergé.  Très étrange. Je ne peux pas décrire comment c'était comme revenir dans un endroit fantomatique.  J'ai passé une grande partie, sinon la plus grande partie de ma vie à Paris, finalement.  Venant d'un peuple qui part de 2 000 ans et continue à exister sans terre sous ses pieds.  Et moi, je suis né dans cette terre d'Israël.  Et j'ai été exilé, je le suis, bon, par les circonstances : je suis venu étudier ici, la guerre est arrivée, on ne pouvait pas rentrer et c'est peut-être aussi bien comme ça, en vérité.  On appelle ça en hébreu "gigoulim". Ça veut dire comme si tu tombais d'une colline et que tu dégringolais comme ça.  "Paris... !"  Moi, je n’oublie jamais cette scène du général de Gaulle.  Ça me donne des frissons dans le dos, vraiment.  Il revient à Paris et il dit : "Paris...  brisé, Paris, je ne sais pas, moi, et cetera, mais Paris... !"  Et ça me fait... J'ai des frissons dans le dos, oui.  Je pense que lorsque Martha Argerich arrive sur scène, c’est l'enfant en elle qui ne vieillira jamais.  Aujourd'hui, évidemment, la technique fait que, même quand on n'est plus là, y a des disques, des vidéos, mais c'est pas la même chose, bien sûr.  Et ce n’est tellement pas la même chose que, hélas, c'est devenu la même chose et que les gens pensent qu’ils n'ont pas besoin d'aller au concert.  Il leur suffit d'avoir à la maison la vidéo et le disque, mais ce n'est pas pareil.  D'abord, parce que quand tu écoutes un disque, tu peux l'entendre 100 fois...  Toi, tu peux changer en l'écoutant, mais le disque, non.  Alors, bien sûr, c'est intéressant, car tu peux l'entendre différemment chaque fois, et ça, c'est possible.  Mais ce qu'il y a...  Une exécution vive, live...  Ce qu'on appelle "live", d'ailleurs, on dit ça, "live", "vivant », ça veut dire qu'il y a tous les risques. Il peut y avoir des accidents.  Écoute, moi, j'ai eu dans ma longue vie, pardon, la chance d'entendre des artistes extraordinaires.  Ma mère, qui était assez intelligente et sensible, m’emmenait écouter des artistes.  Kreisler, Casals, Thibaud, Rubinstein, Cortot, qui a mal tourné plus tard, Horowitz.  La première fois que je l'ai entendu, j'étais déçu, j’étais jeune, d’ailleurs, parce que c'était un pianiste formidable, mais je l'ai beaucoup aimé plus tard.  Et j'étais déçu parce que... Je ne sais pas...  C'était trop... Mais il était formidable.  Le phrasé de lui...  Voilà, le phrasé de ces artistes-là n'était pas appris.  C'est peut-être leurs professeurs qui ont appris quelque chose, tu comprends.  Oui, et j'ai eu la chance d’écouter et aussi de travailler avec des artistes formidables.  J'ai travaillé...  J'ignore pourquoi on dit "travailler". J'ai vécu, c'est quelque chose, avec des artistes comme Jacques Thibaud.  Je passais l'été, par exemple, à Saint-Jean-de-Luz où Jacques Thibaud avait une villa.  La Villa Zortziko, je crois qu'elle s'appelait.  Et j'arrivais à la leçon, autour de 11 heures du matin, et on attendait le maître...  Et le maître arrivait avec une robe de chambre un peu dépenaillée, pas beaucoup mieux que ça.  Peut-être une cigarette qui lui pendait de la bouche.  Et peut-être, une petite odeur de whisky ou peut-être de vin. C'est normal.  Et la leçon... Ben, la leçon...  Quelquefois, il prenait son violon et il jouait quelque chose comme ça. Juste une phrase.  Un petit parlando, comme ça.  Les gens parlaient avec le violon.  Ce n’était pas de la mécanique.  Ce n’était pas de la mécanique, quoi !  C'était de la mécanique du cœur.  

L’enfance, la guerre, les partenaires musicaux, Dieu... À quelques jours du concert Ivry Gitlis & Friends, le grand violoniste israélien se confie.

Né en Israël de parents d’origine russe mais tzigane dans l’âme, Ivry Gitlis ne laisse jamais indifférent, tant son pouvoir de séduction opère instantanément. Œil malicieux, cheveux à la Léo Ferré, rien de ce qui est humain ne lui est étranger car l’amitié et les rencontres ont toujours été sa source inépuisable de vie. À l’approche de ses 96 ans, il garde au plus profond de lui-même ce don d’empathie que l’assistance perçoit d’emblée dès qu’il entre en scène.

Familier des violonistes les plus illustres (Bronislaw Huberman son mentor, Jascha Heifetz, David Oïstrakh, Yehudi Menuhin, Ruggiero Ricci), il n’a jamais cessé de parcourir le monde, curieux de tout ce qui l’entoure. Avec son Stradivarius « Sancy » de 1713 qui fait partie intégrante de son corps et plonge également au tréfonds de son âme, il creuse véritablement le ciel. Sa sonorité à nulle autre pareille est immédiatement reconnaissable, mélange de passion, de chaleur, de finesse qu’il traduit par une alchimie très personnelle. Par l’ardeur de son intonation, il porte sur les cimes tout autant la Sonate de Bartók que les concertos de Berg, Sibelius ou Stravinski, mais il sait se lover avec délices dans les viennoiseries de Kreisler (ces fameux Liebesleid, Liebesfreud) au tact et au charme contagieux. De l’École française et de sa fréquentation de Jacques Thibaud ou de Georges Enesco à Paris, il a conservé cette légèreté de touche qui convient si bien au bondissant Rondo capriccioso de Saint-Saëns ou à la Symphonie espagnole de Lalo, improvisés avec une intensité faite d’émotion pure et de générosité.

Un désir inextinguible d’absolu a interdit à cet artiste hors pair de livrer au public un enregistrement des 24 Caprices de Paganini réalisé en 1976 mais insatisfaisant à son goût. On a découvert depuis que son interprétation, sur le fil du rasoir, capable de toutes les prises de risques, pouvait se comparer à une coulée de lave au pied d’un volcan. Un tel engagement a même conquis des compositeurs comme Iannis Xenakis, Bruno Maderna ou René Leibowitz qui l’ont sollicité à plusieurs reprises pour créer certaines de leurs œuvres pour violon et orchestre.

Atypique au risque de désarçonner des musiciens académiques – comme il le fit un soir au Festival de La Chaise-Dieu dans le Concerto de Tchaïkovski face à un chef incapable de s’adapter à son jeu vibrant, libre et inventif –, Ivry Gitlis est non seulement le patriarche des violonistes, mais plus encore un éternel jeune homme à la recherche de l’inaccessible étoile. Il aurait pu se contenter comme nombre de ses collègues, une fois la célébrité acquise, de suivre un parcours balisé de virtuose international répétant à l’envi chaque grand concerto du répertoire. Son destin l’a amené, outre une carrière de soliste, à vivre des expériences plurielles. On le retrouve créateur et animateur du Festival de Vence où il sort des sentiers battus, invitant avec audace des artistes à se produire hors de leur domaine de compétence. Ce diable d’homme a en effet plus d’une corde à son arc, et sa recherche d’expériences plurielles l’entraîne là où nul n’attend un violoniste de sa trempe. On le voit aussi bien auprès des Beatles que des Stones dans les années 1968, qu’acteur à la télévision dans Les Enquêtes du Commissaire Maigret, au cinéma dans L’Histoire d’Adèle H. de François Truffaut ou encore interprète du Concerto pour violon de Vladimir Cosma dans le film La Septième Cible de Claude Pinoteau.

Dans la Grande Salle Pierre Boulez, le programme de musique de chambre « Ivry Gitlis & Friends » qui lui est dédié réunit des musiciens, toutes générations confondues, venus lui apporter la preuve de leur admiration et de leur attachement dans le cadre d’un partage fraternel.