Le violon Sarasate, signé d’Antonio Stradivari, est passé entre les mains des plus grands luthiers et des plus grands virtuoses. Dans ce nouvel opus de la collection "Musée de la musique", Jean-Philippe Échard mène l’enquête à travers les archives et la matière même de l’instrument, pour reconstruire et déconstruire le mythe Stradivarius.
De Crémone en 1724 où il fut construit, à Paris où il est conservé depuis 1909, en passant par toute l’Europe du XIXe siècle jusqu’à la Russie et les Amériques, le violon Sarasate a connu une longue transhumance entre les mains des plus grands luthiers, virtuoses, experts et collectionneurs. Ceux-ci n’ont cessé d’enrichir la part biographique et légendaire de cet instrument — où la portée mythique du Stradivarius se donne à lire.
Mené à la manière d’une véritable enquête, ce récit nous permet d’en retracer l’histoire, reconstruite à partir de la confrontation de sources historiques — inédites, pour certaines —, de témoignages, d’analyses comparatives et de l’observation de l’instrument.
Son "petit nom", comme le veut la tradition du monde de la lutherie, lui vient du dernier virtuose à l’avoir joué sur les scènes internationales : Pablo de Sarasate (1844-1908). Mais derrière cette appellation, qui dérive de la notion romantique d’"homme-violon", se cachent une succession de personnages illustres dont Jean-Philippe Échard compose une généalogie nouvelle. « Ce récit, dit-il, propose une histoire, que de nouvelles découvertes scientifiques, la mise à jour ou la publication de documents encore inédits pourront un jour enrichir. »