De 1961 à 1996 : dix morceaux incontournables de Barbara.
1. « Chapeau bas » (1961)1
Une des toutes premières chansons écrites par Barbara. Elle installe son univers de sentiments et rompt avec la chanson réaliste de cabaret qui composait jusqu’alors son répertoire. Cette chanson ouvre tous ses spectacles jusqu’en 1978 à l’Olympia et la tournée qui a suivi.
2. « Dis, quand reviendras-tu ? » (1962)
Première chanson d’amour écrite par Barbara qui voulait exprimer ses convictions. Ici, celles d’une femme libre qui refuse de dépendre, envers et contre tout, d’un homme malgré ses sentiments d’amour. Elle ne lui sacrifiera pas sa vie et – pourrait-on ajouter – son piano…, cette chanson étant largement autobiographique.
3. « Nantes » (1964)
L’adieu au père parti dix ans plus tôt sans plus jamais donner signe de vie. La chanson du pardon pour ce père qui a franchi la ligne de l’interdit. « Nantes» permet à Barbara, qui crée ce titre sur la scène du Théâtre des Capucines, de faire sa résilience. C’est, dans le répertoire de Barbara, la chanson dont le texte évoluera le plus. Première interprétation à la télévision dans l'émission Discorama en mai 1964.
4. « Göttingen » (1965)
En juillet 1964, Barbara chante au Junges Theater de Göttingen. Impressionnée et émue par les étudiants blonds de Göttingen, elle commence à griffonner les paroles de cette chanson dans le jardin du théâtre. La chanson de réconciliation d’une enfant juive qui n’a pas oublié les persécutions nazies pendant la guerre, et que Barbara enregistrera également en allemand en 1967.
5. « Le Mal de vivre » (1965)
Une chanson ressentie par des milliers de gens comme l’expression de leur propre difficulté à vivre. On oublie cependant trop dans cette chanson la joie de vivre, qui a aussi permis à beaucoup d’entre eux de retrouver le chemin de l’espoir. Barbara adorait la vie. C’est cette force de vie qui lui permettait de donner tant d’elle-même dans ses chansons et sur scène.
6. « Ma plus belle histoire d’amour » (1966)
La déclaration d’amour de Barbara à son public, quand le succès s’affiche enfin, après des années de cabarets, sur la scène de Bobino un soir de septembre 1965. La scène, ce rendez-vous fusionnel, incontournable avec ce public qui, au fil des générations, entretiendra avec Barbara un lien souvent proche de l’intime.
7. « L’Aigle noir » (1970)
Le plus grand succès discographique de Barbara. La chanson qui l’a rendue populaire et avec laquelle, en pleine vague pop, elle conquiert un nouveau public qui la hisse en tête du hit-parade. Beaucoup d’interprétations ont été données suite aux révélations faites dans ses mémoires. Mais une chose est certaine, « L’Aigle noir» est entré à jamais dans le panthéon de la chanson française.
8. « Les Insomnies » (1975)
La facette méconnue de Barbara : l’humour, la dérision, le pouvoir de rire des embêtements de la vie, surtout lorsque l’on frôle la mort en ayant voulu dormir plus que de raison… Chanson créée sur la scène de Bobino en 1975 et enregistrée en studio en 1980 sur l’album Seule.
9. « Sid’amour à mort » (1987)
En 1987, le SIDA est encore une maladie honteuse. Barbara mènera un combat discret de prévention et de soutien aux malades dans les prisons et les hôpitaux, tout en distribuant des préservatifs à la fin de ses spectacles. C’est l’une des rares artistes qui, par le biais d'une chanson, a osé mettre le SIDA sur le devant de la scène.
10. « Femme piano » (1996)
Une des dernières chansons écrites par Barbara, enregistrée sur son dernier album studio, dont le titre est à lui seul un manifeste. Ce disque recevra la Victoire de la musique de la meilleure interprète de l’année en février 1997. Barbara avait écrit une première version, sans musique, récitée, lors de son spectacle au théâtre du Châtelet en 1993.
1 Les dates correspondent au premier enregistrement discographique de chaque chanson.