Vers la fin des années 1970, alors que s’achève la période de grâce du punk et que le thrash metal en est à ses balbutiements, un nouveau courant apparaît dans le sillage de groupes tels que Bad Brains ou Black Flag. Le hardcore – qui s’apparente à un cross-over entre le punk et le metal – se maintient hors de tout système commercial et se réclame du précepte do it yourself (DIY) pour se promouvoir et se développer. Les scènes les plus florissantes se trouvent aux États-Unis, avec un hardcore West Coast et un hardcore East Coast que certains groupes « labelliseront » sous le nom de New York Hardcore. Ce dernier réunit des groupes comme Agnostic Front, Biohazard ou, plus récemment et dans un style novateur, Hatebreed.
Au-delà de ses déclinaisons locales, le hardcore partage un farouche esprit de contestation politique et de revendication, cherchant à attirer l’attention sur les inégalités avec des thématiques résolument sociales. Sur le plan musical, l’influence d’autres cultures populaires est perceptible, notamment dans les voix avec un phrasé parfois « rappé », mais aussi avec des ruptures dans les mélodies qui laissent le champ libre à la basse et à la batterie. Traditionnellement appelés breaks, ces passages intenses deviennent lors des concerts le moment privilégié de danses parfois violentes : les moshpits.