Le lien entre metal et musique classique est indéniable, et il n’en va pas uniquement de l’intervalle diabolique, le diabolus in musica. Les artistes de la scène heavy metal ont souvent cherché à intégrer des orchestrations, tout comme certains de leurs confrères de la scène thrash, death et black metal. Les guitar heroes des années 1980 ont également montré la virtuosité des « techniciens de l’instrument ». Au milieu des années 1990, des groupes tels que Therion ou Nightwish intègrent dans leurs compositions différents instruments utilisés en musique classique (violons, harpes, piano…) et font la part belle au chant. 

Alors que les voix proposées par les différents sous-genres de metal se déploient souvent dans l’extrême, le metal symphonique s’appuie sur des voix claires. Formée au chant lyrique, la soprano Tarja Turunen, première chanteuse de Nightwish, met en valeur l’inspiration classique à travers la prédominance de la voix, caractéristique du metal symphonique. À l’aube du XXI^e siècle, le genre apporte une autre dimension et un autre public à la sphère metal, réservant souvent un rôle de premier plan à des chanteuses reconnues pour leurs capacités vocales : Simone Simons (Epica), Sharon den Adel (Within Temptation) et plus récemment Clémentine Delauney (Visions Of Atlantis). 
Bien que le metal symphonique reste un genre plutôt mineur sur le territoire francophone, il remporte un vif succès à l’international, comme en témoignent les nombreuses tournées de ses groupes phares en Amérique du Sud et en Asie.