Et si l'évolution des synthétiseurs que Jean-Michel Jarre utilise dans Oxygène suivait l'évolution des technologies de climatisation dans les années 70 ?
Une œuvre. Une date. Plus ou moins une coïncidence.
Écouter ce podcast sur Apple Podcasts, Deezer, Google Podcasts ou Spotify.
Jean-Michel Jarre, les années Oxygène
En 1969, deux inventeurs suisses, René Lucien et Michel Faure Jean inventent un système d’air conditionné par ventilation, en combinant circulation naturelle de l’air et circulation forcée.
La même année 69, la société britannique Electronic Music Studio lance le synthétiseur analogique semi-modulaire l’EMS VCS 3 avec trois oscillateurs qui permettait de varier les fréquences sans utiliser un clavier, mais un joystick pour mixer les différents modules.
Il s’agit certainement d’une pure coïncidence. Une coïncidence entre les progrès des techniques de climatisation et le développement des synthétiseurs qui va ricocher au cours de années 70.
Quelque mois après la sortie du modèle emblématique M400 de Mellotron, la société suisse Panoduz Anstalt dépose un appareil-jouet sous forme de réfrigérateur miniature qui, avec une pile électrique, permet d’alimenter une plaque chauffante de cuisson du format d’un jouet.
Et cette même année 1972, le facteur d’orgues néerlandais Eminent BV sort son Eminent 310 Unique, le premier synthétiseur de cordes polyphonique jamais commercialisé.
Entretemps, en 1971, Holliday Mccurdy Richard et William Connelly Laurence ont fait breveter un dispositif déshydrateur et compensateur de pression, exactement l’année où ARP commercialise le synthétiseur semi-modulaire monophonique ARP 2600.
Et quand, pendant l’été caniculaire de 1976, Jean-Michel Jarre utilise un EMS VCS 3, un Mellotron M400, un Eminent 310 Unique ou encore un ARP 2600 pour composer l’album Oxygène, le Français Maurice Vignal dépose un brevet pour perfectionner les installations thermiques du type pompe à chaleur.