Avec son père, vendeur de Montgolfières, Jules part en voyage en Orient. De Paris à Bombay, en passant par Alger, Tunis et le désert du Sahara, il écrit à sa mère restée en France des cartes postales dans lesquelles il raconte ses aventures.
Dans ce troisième épisode, Jules et son père sont à Tunis. Jules est malade et doit aller consulter le médecin, une occasion pour lui de découvrir des mots arabes : le toubib, le caoua, un clebs… Des mots utilisés aujourd’hui familièrement ! Le médecin invite Jules et son père dans un café de la vieille ville pour écouter un formidable musicien qui joue d’un instrument rare en Tunisie : le Qanûn. Après un festin de spécialités tunisiennes, ils se régalent de pâtisseries au miel en buvant du thé et en écoutant cet air traditionnel arabe enjoué et festif, la Lungha Nahawand.
Ecoute dans cet épisode cet air traditionnel interprété par les musiciens de l’Orchestre Divertimento, dirigé par Zahia Ziouani.
Zahia Ziouani nous parle de la Lungha Nahawand que l’on peut ensuite regarder et écouter en entier, à l’occasion d’un concert à la Philharmonie de Paris en juin 2022 par l’Orchestre Divertimento.
La Lungha Nahawand, c'est une pièce à caractère instrumental traditionnel de Turquie, c'est une forme qui est apparue au XIXᵉ siècle et qui est plutôt d'une nature assez vive. Alors, comme parfois dans les musiques traditionnelles, on a aussi des moments d'improvisation. Et pour pouvoir retrouver les sonorités que l'on retrouve dans l'Orient et particulièrement en Turquie, on a décidé d'inviter aussi des instrumentistes qui jouent des instruments traditionnels à rejoindre l'orchestre symphonique Divertimento. Et donc, on va retrouver un violoniste, un oud, qui est un luth oriental Le oud on va le retrouver sous des formes assez différentes parfois en Syrie, en Afrique du Nord, en Égypte... Il y a deux instruments de percussions traditionnelles le riq, un tambourin traditionnel, la derbouka, qui est un instrument aussi que l'on connaît beaucoup dans les musiques du monde arabe. Et le Qanûn, qui est un instrument traditionnel également qu'on retrouve beaucoup en Irak, en Syrie... et qui est un instrument, en fait, qui est une harpe sur table, tout simplement, Et donc chaque note est constituée de trois cordes et en fonction, un peu comme pour le piano, on va soit jouer avec une corde ou les trois en fonction de la tonalité qu'on veut donner, de la couleur, de l'expressivité, de la musique. Et puis avec des petites chevilles que l'instrumentiste va bouger pour pouvoir aussi changer la sonorité de la corde, comme ce que fait la grande harpe de concert avec les pieds où on va changer la tension de la corde, ce qui va permettre de pouvoir rajouter un demi ton ou enlever un demi ton. Le principe des dièses et des bémols. C'est un instrument qui est assez complexe à jouer. Et c'est un instrument qui est très, très beau, qui se complète bien avec les autres instruments traditionnels et les sons de l'orchestre. Et donc c'est l'exemple, justement, des musiques traditionnelles que nous aimons bien orchestrer pour pouvoir les présenter sous leur forme la plus authentique et montrer aussi les musiques qui ont inspiré les grands compositeurs de l’orchestre.
Une coproduction , Philharmonie des enfants et Oléo films en partenariat avec l’Orchestre Divertimento.