Interprété par Camille Escriva et Mera Barsan

Les musiciens en herbe ont choisi de rester dans la douceur et l’émotion, avec un duo piano et chant, sur cette chanson de Pierre de Maere. Le jeune artiste à la voix virtuose les écoute avec admiration s’approprier sa musique et faire passer toute la puissance de leur talent face à lui. Ce moment de partage autour d’Un jour je marierai un ange est une vraie découverte pour les enfants et pour Pierre de Maere, qu’on sent plein de gratitude pour leur interprétation !

Coproduit par Milgram et La Philharmonie des enfants avec la participation de France Télévisions

En association avec le collège Rognoni - Ecole des enfants du spectacle

Transcription de la vidéo :

« Aujourd’hui on est à la Philharmonie des enfants. Je m'appelle Pierre De Maere et je vais découvrir une reprise il me semble, de mon morceau Un jour je marierai un ange. C'est ma première fois à la Philharmonie. » 

« C'est mon premier projet et on a travaillé pendant presque tout le début de l'année. Donc c’est trop bien. 

- J'ai vraiment envie de rencontrer Pierre De Maere. J'ai vraiment envie qu'il soit fier de sa pièce et comment on l’a fait. 

- J'espère qu'il va bien réagir déjà. J’espère qu'il va trouver ça beau et qu'on va bien l'interpréter. »

« Bonjour, salut ! Ça va bien ? 

- Oui ça va et vous ? 

- Très bien ! Vous vous appelez comment ? 

- Camille. 

- Mera. 

- Enchanté !

Docteur, un jour, je marierai un ange. On fera l'amour dans les nuages en priant pour que rien ne change. Tu sais, une histoire ancrée dans les âges. Docteur, un jour je me marierai un ange. On fera l'amour dans les nuages en priant pour que rien ne change. 

Hey. Ici l'amour, c'est beaucoup, beaucoup trop superficiel. On fait que te répéter qu’un jour il tombera du ciel et c'est toujours les mêmes discours, de belles paroles. Bientôt vous serez à court, non ? Aussitôt que le jour se lève, je m’en vais faire un tour et je rêve. Que plus rien ne bouge, sauf nos lèvres, je m’élève. Hey. Aussitôt que le jour se lève, je m'en vais faire un tour et je rêve d'un amour n'existant pas qui pourtant m'attristera. 

Docteur, un jour, je marierai un ange, on fera l'amour dans les nuages en priant pour que rien ne change. Tu sais, une histoire ancrée dans les âges. Docteur, un jour je marierai un ange. On fera l’amour dans les nuages en priant pour que rien ne change, ne change.

Ici, l'amour c'est beaucoup, beaucoup trop conceptuel. On fait que de te répéter les hommes, les femmes sont si cruels et ce n'est jamais comme au cinéma. Décidément, on est moins beau loin des caméras. Aussitôt que le jour se lève. Je m'en vais faire un tour, je rêve. Que plus rien ne bouge sauf nos lèvres. Je m’élève. Hey ! Aussitôt que le jour se lève, je m'en vais faire un tour et je rêve. D’un amour n'existant pas qui pourtant m'attristera. 

Docteur, un jour je marierai un ange. On fera l'amour dans les nuages en priant pour que rien ne change. Tu sais, une histoire ancrée dans les âges. Docteur, un jour je marierai un ange. On fera l'amour dans les nuages en priant pour que rien ne change, ne change.

« Bravo ! C’était trop bien ! Bravo ! Bravo ! Ça va ? 

- Ça va. 

- Facile à chanter ou pas ? 

- Non, c’est, c’est... 

- Tu l’as géré de ouf. 

- C’est les humeurs. 

- C'est vrai ? 

- Ce sont les humeurs qu'il faut avoir. 

- Vous pouvez vous rapprocher !

- Ouais, grave. Bien sûr, venez, venez. Bravo ! C’est trop bien ! C'est trop fort. C'est stressant ou pas ?

- Très ! 

- Oui, je comprends, moi je stresse sur chaque télé, sur chaque truc, t’inquiètes. 

- Surtout pendant l’attente, mais après pendant le morceau tu te libères. 

- Ouais exactement, le dernier refrain, c'est le meilleur d’ailleurs.

- Oui !

- Ah non mais ta voix, elle colle trop bien sur le morceau, c'est toute la tendresse qu'on imagine du titre. Elle est dans ta voix donc ça marche trop bien, et tu as enrichi vachement la partition parce que tu te serais emmerdé à faire des accords comme si c'était sur le disque. Donc non, c'est trop bien, vraiment bravo, bravo, bravo ! Les caméras, tu as regardé les caméras ou pas ? 

- Moyen, non. 

- Ça aurait été star. Mais regardez les caméras et les gens dans les yeux. C'est comme ça qu'on se détend. Ça va, t'étais pas stressée, toi ? 

- Non, ça va. 

- Quel bonheur d'être pianiste franchement. Et après la suite, plus tard, vous voyez où genre dans dix ans ? 

- Moi je me vois pianiste, j’espère. 

- J'espère, trop bien ! 

- Ou cheffe d’orchestre. 

- Ouais, cool chanmé. Et toi ? 

- Moi j'ai pas vraiment d'idée fixe. 

- C'est bien tu as raison aussi. 

- C'est à dire que j'arrive pas vraiment pour le moment à décider. Je me suis découvert une certaine passion pour le hacking. C'est complètement hors-sujet. Mais j'adore aussi la photographie. 

- Cool ! 

- J'adore, j'adore, j'adore photographier, prendre des belles photos, c'est comme ça et en quelque sorte rendre fière ma mère parce que, elle est journaliste et moi, elle me l'a appris. Elle m'a complètement transmis et je suis très fier de ça. 

- Trop bien. On est les mêmes, tu sais. Je faisais de la photo aussi à une époque. Je sais pas si j'étais aussi bon que toi, mais tu fais quoi ? Tu fais portraits, animaux, quoi ? 

- Plus paysages. 

- Paysages. Cool ! Vous composez ou pas ? 

- De temps en temps, sur mon téléphone, sur Garage Band. 

- J'ai commencé comme ça. T'as quel âge du coup ? La sixième, ça veut rien dire pour moi en Belgique. 

- J'ai onze ans. 

- T’as onze ans. Ah mais Garage Band, c'est par là qu'il faut commencer. Tellement cool ! 

- Moi je préfère improviser. 

- C'est vrai ? 

- Ouais. 

- Du coup, sur un piano, tu enregistres rien, parfois, quelques fois ? 

- Non. 

- T'écris pas des partitions ? 

- Peut-être enregistrer des fois. 

- Ouais, ben grave. Si y a des pépites, on sait jamais t’as une pépite qui te sort comme ça par les doigts. Il faut enregistrer surtout. Il faut enregistrer tout ce que tu fais parce qu'on sait jamais que y a un truc de dingue qui sorte, c'est que les bons morceaux c'est beaucoup de heureux hasard. Enfin c'est vrai, mais souvent c'est un accident quoi, on s’attend pas faire un truc bien et d'un coup il y a un truc bien qui sort, on sait pas pourquoi. 

- Cette chanson, elle est due au hasard par exemple ? 

- Cette chanson, c'était, enfin, pour moi tout est du hasard parce que je sais pas comment dire, mais quand tu commences un morceau, bah tu réfléchis à rien. En fait. Je sais pas, j'ai eu ces quatre accords qui sont très, très simples. Enfin je sais pas, j'ai improvisé. C'était d'abord du yaourt. J'ai pas eu tout de suite cette phrase ta-ta. C'était d’abord ta-ta-la-la enfin genre, bref. N'importe quoi et je trouvais ça, enfin, j'aimais bien ce qui en ressortait. Et puis il y a ces phrases qui sont venues comme ça. Il y a un truc où ça te tombe un peu… 

- Rien de prévu !

- Ouais, rien n'est prévu. En tout cas, l'idée. 

- C’est un peu comme la chanson, ça tombe du ciel quoi. 

- Ça tombe avec ce que je dis, avec l'amour et l'amour et la chanson, c'est la même chose. C'est passionnel. Il faut juste se laisser guider par ce qui te plaît. Et j'ai jamais, je ne sais pas, je me suis jamais basé sur des je ne sais pas comment dire, mais des codes de composition pour me dire tiens, ça c'est bien, c'est toujours l'oreille et le cœur. Et si ça parle d'émotion, si ce que je raconte me plait à moi et me touche. Bah j'ai tout gagné. 

- Vous êtes en train de travailler sur votre prochain album ? 

- Ah oui, oui, bien là, le premier sorti y a un an, un peu plus d’un an et demi déjà, ça passe vite et en fait c'est marrant parce que j'ai couru après le temps sur le premier disque, j'ai eu un an pour le faire, ce qui n'est pas du tout assez selon moi et donc j'ai des frustrations que j'ai pas envie qui aient lieues à nouveau et donc pour le deuxième, j'ai commencé. J’ai déjà dix maquettes mais je pense qu'il y a deux bons titres et j'ai envie d'en faire 50 pour en garder douze. Je sais pas, un truc comme ça tu vois et l'idée c'est de faire plein, plein, plein de trucs. Il y aura beaucoup de déchets sans doute, mais de garder l'essentiel. A chaque fois que je commence un morceau, je me dis pas ça va finir sur le disque. En fait, je me dis je fais ce que je m'amuse et si c'est bon, c'est bon. »

« Ça va, je suis trop content. Ça a été un incroyable, vraiment. 

- C'était super. Même Pierre De Maere, il était super disposé à parler avec nous. Il y avait un vrai dialogue, il nous a donné des conseils. 

- Moi j'ai adoré. Il a été très gentil, il a pas du tout été fermé, il a presque tout exposé de ce qu'on lui avait demandé. Il m'a dit de un peu plus regarder les caméras, apparemment que ça, ça allait tourner un peu, que ça cadrait plus. Et en plus on a une petite signature qui a déjà commencé à s’effacer. J'ai vécu l'une des meilleures expériences de ma vie ! »