Programme
Distribution
Après la poésie et l’intelligence d’Emanuel Ax dans l’admirable Concerto n° 4 de Beethoven, Nathalie Stutzmann nous emporte dans les profondeurs enchantées du Ring de Wagner, œuvre « totale » dont émergent de purs joyaux orchestraux.
Chef d’œuvre absolu du genre par son étonnante liberté, comme si toute contrainte était transcendée dans l’improvisation, le Quatrième Concerto de Beethoven est célèbre par son début où le soliste, avec la simplicité d’une tendre convocation, entonne le thème. Plein de tendresse, l’Andante offre la mélodie décantée d’une douleur déjà surmontée dans la poésie, alors que le Rondo, brillant, fulmine d’arpèges brisés, lâchant définitivement, avec sa superbe cadence, la bride à la virtuosité.
Après cette page superbe, l’enchantement du Ring wagnérien se présente dans sa livrée purement orchestrale, démontrant s’il en était besoin le génie symphonique du Maître de Bayreuth. C’est à Lorin Maazel que l’on doit cette version « sans paroles », présentant une succession de pages inoubliables : la majesté du Prélude de L’Or du Rhin, où monte du fond de l’orchestre le ruissellement des flots, la grandeur épique de l’illustre « Chevauchée des Walkyries », le bruissement enchanté de la nature dans les « Murmures de la forêt » de Siegfried, l’élan passionné du « Voyage de Siegfried sur le Rhin »…
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Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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