Ces deux bijoux du cinéma muet signent les débuts allemands d’Ernst Lubitsch avant son départ aux États-Unis en 1922. Le Foxtrot Delirium de Martin Matalon et la création d’Oren Boneh en rehaussent le burlesque, la satire et le quiproquo, qui déjà rayonnent.

Le cinéma d’Ernst Lubitsch ne supporte pas la tiédeur : la critique sociale apparaît en surimpression de la farce trépidante, le huis clos familial explose sous la frappe de la comédie, l’amour peine à résister aux attraits de la fortune. Les musiques originales composées ici à l’intention de deux de ses premières réalisations éclatent dans un festival de timbres et de rythmes, où l’humour a toute sa place. Le compositeur français Martin Matalon orchestre La Princesse aux huîtres avec la virtuosité et l’originalité qu’on lui connaît déjà au voisinage de Lang, Keaton, Chaplin ou Buñuel. La création de l’Américain Oren Boneh, dont le style brille par son énergie et son dynamisme, promet de soigner lui aussi le tempo et l’esprit de Quand j’étais mort.