Renaud Capuçon est le soliste du Concerto pour violon de Mendelssohn, dont la virtuosité fine et délicate a fait le succès, avant que ne résonne La Légende de Joseph, partition emplie de passion signée du grand maître allemand de l’orchestre.

Si le Concerto pour violon de Mendelssohn nécessite une technique transcendante, jamais elle ne pèse : c’est bien l’un des miracles de cet ouvrage aussi radieux que limpide et animé d’une vitalité sereine. Commencé en 1838, il ne fut achevé que six ans plus tard et créé en 1845 – le compositeur n’avait plus que deux ans à vivre. Sur un argument d’Hugo von Hofmannsthal (à qui l’on doit maints livrets d’opéras de Strauss) et d’Harry Kessler, inspiré d’un épisode de l’Ancien Testament, fruit d’une commande de Diaghilev pour les Ballets russes, La Légende de Joseph fut créée en 1914 à l’Opéra de Paris sur une chorégraphie de Nijinski. L’orchestre en est imposant, comportant notamment le rare heckelphone ainsi que quatre harpes.