Daniel Barenboim poursuit sa mise en miroirs des deux compositeurs autrichiens, mêlant l’ultime concerto pour piano de Mozart et la Cinquième Symphonie, une des constructions les plus monumentales de Bruckner, dans laquelle triomphe le principe cyclique.

Le dernier de la glorieuse série des concertos pour piano de Mozart fut achevé l’année même de sa mort, en 1791. Allegro d’une étonnante sérénité, Larghetto non pas tragique mais comme, déjà, détaché des contingences terrestres, Allegro final joueur, mutin et volubile : l’œuvre mêle les sentiments en un éblouissant jeu de caractères. Achevée en 1878, la Cinquième Symphonie de Bruckner ne fut crée qu’en 1894, en l’absence du compositeur, déjà souffrant, qui semblait y voir sa meilleure réussite en termes de polyphonie. Le principe cyclique se situe au cœur de l’œuvre : son début, un des plus marquants parmi toutes ses symphonies, sorte de déploration, de déambulation désolée, revient dans les premières mesures de l’impressionnant  finale.


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