Nikolaï Lugansky, la noblesse faite musique, joue le passionné Premier Concerto et l’éclatante Rhapsodie sur un thème de Paganini, tandis que l’impressionnant Behzod Abduraimov s’empare du Deuxième, le plus lyrique de tous.

Dernière étape de l’intégrale des concertos de Rachmaninoff, dominé par le Deuxième – qui marqua une renaissance du créateur après l’échec de sa Première Symphonie -, le plus célèbre de tous, aux teintes automnales si caractéristiques. Au clavier, le prodigieux Behzod Abduraimov, dont les moyens fantastiques se nourrissent d’une approche parfaitement naturelle et toujours musicale. Nikolaï Lugansky, un des plus grands interprètes actuels du compositeur, joue quant à lui le Premier concerto – qui servit de générique à l’émission Apostrophes –, si attachant dans son mélange de cantabile et de passion. La spectaculaire Rhapsodie sur un thème de Paganini  – celui du Vingt-quatrième Caprice pour violon, maintes fois repris, notamment par Brahms – clôt ce week-end exceptionnel.