Deuxième partie de l’intégrale des symphonies de Brahms par Daniel Barenboim et la Staatskapelle Berlin. Si la troisième, la plus populaire de toutes, inspira nombre de musiciens, la puissance tragique de la dernière reste insurpassée.

La Symphonie n°3 de Brahms reste sans doute sa plus appréciée. Sa première audition en 1883 à Vienne remporta un triomphe, son créateur Hans Richter n’hésitant pas à lui accoler le qualificatif d’ « héroique » - celui d’une autre troisième célèbre… Le tumultueux premier mouvement exalte en effet des forces puissantes mais la grâce de l’Andante nous mène dans un univers de félicité. Le chant généreux du volet suivant a fait sa célébrité auprès d’un large public – Serge Gainsbourg a succombé lui aussi à son charme prenant en l’adaptant pour une de ses chansons. Plus complexe, plus sombre, la dernière symphonie reste un modèle de construction – l’immense Passacaille finale – et une œuvre flamboyante,  d’une extraordinaire intensité expressive.