Programme
Distribution
Dédié à Rostropovitch, le Concerto pour violoncelle n° 1 de Chostakovitch brille par sa théâtralité sarcastique. En regard, la Sixième Symphonie illustre la poétique brucknérienne : cellules mélodiques et rythmiques matricielles et hiératisme monumental.
Pièce maîtresse de ce programme la Symphonie n° 6 (1881) de Bruckner a la particularité d’avoir été écrite pendant l’une des rares périodes « heureuses » d’un créateur souvent malaimé et tourmenté, en proie à l’hostilité de la critique et des « brahmsiens ». Sans doute est-ce pour cette raison qu’il la qualifia lui-même « d’effrontée », bien qu’elle revête à vrai dire tous les principaux traits brucknériens : unité assurée par des cellules mélodiques matricielles, assise rythmique souterraine, sonorité hiératique des cuivres chauffés à blanc, intensité fantastique du scherzo, l’un des plus magnétiques jamais issus de la plume du compositeur.
Dédié à Rostropovitch, qui le créa en 1959, le Concerto pour violoncelle n° 1 de Chostakovitch se caractérise quant à lui par un long prologue à la fois primesautier et sarcastique, suivi d’un bloc de trois mouvements où s’épanouissent les effets de culmination, les surprises sonores (utilisation du célesta) et la théâtralité propre au compositeur. Il n’y manque pas même, comme dans la Cantate « antiformaliste » Rayok, une citation dissimulée de la chanson populaire géorgienne Suliko en guise de pied-de-nez à Staline.
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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