L’Orchestre philharmonique tchèque donne sous la direction de Semyon Bychkov une partition dont il a été le créateur il y a presque 115 ans : la Symphonie n° 7 de Mahler.

Mahler, né en 1860 à quelques dizaines de kilomètres de Prague, prend pour la première fois les rênes de l’Orchestre philharmonique tchèque en 1908 : il en dirige d’abord les musiciens pour un concert Beethoven-Wagner, avant de donner avec eux, en première mondiale, sa Septième Symphonie. Surnommée « Chant de la nuit » en raison de ses deux Nachtmusiken (2e et 4e mouvements de l’œuvre), celle-ci représente le point le plus avancé de la modernité mahlérienne. Servies par la sonorité inimitable de ses pupitres de cordes et de cuivres, les symphonies du compositeur n’ont pas quitté le répertoire de l’orchestre, et ces dernières années ont été l’occasion pour la phalange et son directeur musical d’intensifier encore la pratique de ces partitions tant chez eux qu’à l’étranger.