Programme
Distribution
Tugan Sokhiev et l'Orchestre national du Capitole de Toulouse révèlent l'ironie subtile de la Neuvième de Chostakovitch. Edgar Moreau s'empare du plus beau concerto pour violoncelle du répertoire.
Bien loin d’un « concerto d’estrade » réservant des moments privilégiés et convenus de virtuosité, c’est un esprit rhapsodique qui anime le Concerto de Dvořák tout entier. La partie de violoncelle soliste, si elle est d’une redoutable difficulté, ne cesse en effet de tisser avec l’orchestre un dialogue subtil, où jamais ne domine l’un ou l’autre des deux protagonistes, et qui laisse apparaître avec une grande clarté la riche palette de timbres du violoncelle et de l’orchestre. « La plupart de mes symphonies sont des monuments funéraires », observe Chostakovitch dans ses Mémoires. Seule la Neuvième semble échapper à la règle : le ton en est joyeux et détendu, l’orchestration légère, le tissu jamais surchargé, le pathos délibérément absent. Les proportions restreintes, sinon « classiques », en font la symphonie la plus courte du musicien. Un « monument funéraire » ? Certainement pas – plutôt une illustration ironique de la musique prônée par le pouvoir. Le chef d’orchestre Mravinski, créateur de l’œuvre, ne s’y est pas trompé, évoquant une musique conçue « contre les philistins, avec leur complaisance et leur enflure, leur souci de se reposer sur leurs lauriers ». De quoi attiser l’ire de Staline – qui ne manqua pas de se faire entendre.
Écouter et regarder
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Découvrir la salleComment venir
Porte de Pantin
M5 Métro ligne 5
3B Tramway 3B