La rare Maria João Pires aux côtés des jeunes musiciens de Neojiba, avatar brésilien du célèbre Sistema vénézuélien, dans le Troisième Concerto pour piano de Beethoven. 

Elle s’était un temps retirée des scènes, mais Maria João Pires a repris les concerts en 2021 à la plus grande joie des mélomanes. On ne s’étonne pas de la trouver pour cette soirée à la Philharmonie aux côtés de Neojiba, car l’on sait que la grande pianiste portugaise, d’une part, a toujours eu la fibre « sociale » et le goût de la transmission, et d’autre part, qu’elle a vécu plusieurs années au Brésil. Elle y a ainsi eu l’occasion de collaborer avec Ricardo Castro, fondateur de Neojiba, orchestre pensé pour accompagner les jeunes défavorisés de l’État de Bahia. En contrepoint du monument de la musique concertante germanique que représente le Concerto en ut mineur de Beethoven, Castro propose un programme tout sud-américain, avec les Brésiliens Heitor Villa-Lobos et Antônio Carlos Gomez ainsi que le Mexicain Carlos Chávez.